La dissolution de Led Zeppelin à la fin des années 70 fut un coup dur pour tout le monde, et en particulier pour les membres du groupe. John Paul Jones disparaît insensiblement de la circulation dans les années 80, Jimmy Page s’enlise dans des projets hard-rock relativement faibles et Robert Plant vivote comme il peut en publiant çà et là un album solo au succès relatif.
Depuis, le duo Page/Plant s’est ressoudé, et il est à croire que ce rapprochement a été salutaire pour le chanteur à la crinière de lion puisque « Dreamland » a tout d’être son meilleur album solo. Jalonné de deux nouveaux titres et de multiples reprises à forte consonance psychédélique (l’extraordinaire Morning Dew de Tim Hardin, la non moins appréciable Song to the Siren de Tim Buckley, Hey Joe de Jimi Hendrix), « Dreamland », outre l’inlassable et extraordinaire grain de voix de Planty, vaut surtout par l’équipe de choc dont s’est entouré ici l’icône rock, notamment le guitariste Porl Thompson, transfuge du groupe Cure (!), qui décoche sur ce disque des salves et des rythmiques bluesy à tout-va (Red Dress, Skips Song, Last Time I Saw Here).